Background Dans presque tous les pays du monde, les femmes n’ont pas les mêmes possibilités que les hommes de contribuer aux activités économiques et d’en tirer profit. L’inégalité de genre dans la participation au marché du travail est l’une des questions les plus urgentes à régler pour la communauté internationale. Les femmes ont en effet nettement moins de chance que les hommes de participer au marché du travail, qu’il s’agisse d’avoir un emploi ou d’en rechercher un. En 2019, les écarts entre les sexes du taux d’activité sont de 27% au niveau mondial et 41,7% dans les pays à revenu intermédiaire inférieur (ILO) [1] . Ces écarts entre les sexes ont davantage évolué dans le contexte de la pandémie et la situation de l’égalité de genre dans le monde du travail s’est dégradée, malgré les avancées réalisées en la matière. Les femmes ont été touchées de manière disproportionnée par les suppressions d’emplois et les pertes de revenus, notamment en raison de leur surreprésentation dans les secteurs qui ont le plus souffert de la crise.Dès 2005, le Maroc s’est engagé stratégiquement sur la voie d’une promotion accélérée [2] du rôle des femmes dans le processus du développement dans toutes ses dimensions. Le pays s’est engagé également au cours des deux dernières décennies en faveur de l’égalité des sexes et de la lutte contre les discriminations et la violence faites aux femmes. Par ailleurs, dans le cadre du nouveau modèle de développement, le Maroc ambitionne de créer des emplois de qualité dans tous les territoires, y compris dans les zones rurales, et vise d’atteindre un taux d’activité des femmes de 45% en 2035 [3] .Les inégalités basées sur le genre persistent encore et la participation des femmes à la vie économique du pays reste jusqu’à présent en deçà des espérances. Le pays connait une économie à faible valeur ajoutée et à basse productivité engendrée en partie par la faible participation de la femme à la vie active. Selon l’enquête emploi menée par le Haut-Commissariat au Plan (HCP), plus de huit femmes sur dix n’ont pas accès au marché du travail. Seulement 19% d’entre elles exercent une activité professionnelle. Par ailleurs, 35% des femmes actives occupées occupent des emplois non rémunérés contre 8,6% pour les hommes.Le taux de chômage des femmes a enregistré une hausse aussi bien en milieu rural qu'en milieu urbain, respectivement de 2,7% à 3,9% et de 21,8% à 24,7% [4] .Par ailleurs, 35% des femmes actives occupées occupent des emplois non rémunérés contre 8,6% pour les hommes.S’agissant des femmes et des filles rurales au Maroc, elles sont davantage touchées par la pauvreté, le chômage et les formes d’emplois non-rémunérés, le faible accès aux services de santé et d’éducation, à la propriété et aux sources de financement. La prévalence de facteurs traditionnels et culturels complexes dans l’espace rural accentue ces disparités, subordonnant la femme à son rôle traditionnel d’aide familiale ou de mère et d’épouse [5] .Selon le HCP [6] , Selon le HCP [7] , sur le marché de l’emploi, les indicateurs de l’emploi féminin sont relativement meilleurs en milieu rural qu’en milieu urbain. Leur taux d’emploi est de l’ordre de 28,7 %, largement supérieur à celui des femmes urbaines (13,8 %). Toutefois, ces statistiques cachent des disparités quant à la nature et la qualité de l’emploi. En effet, 60,3 % des femmes rurales actives occupées sont des aides familiales, et leur emploi reste en général non rémunéré, car près de 70,5 % d’entre elles ne perçoivent aucune contrepartie financière de leur travail.La femme rurale fait face à de nombreux défis, l’empêchant de réaliser son plein potentiel et contribuer au développement durable du Maroc. Dès lors, résorber les difficultés et les inégalités auxquelles les femmes et les jeunes filles rurales sont confrontées, procurerait des bénéfices économiques significatifs au Maroc. Dans cette perspective, l’estimation des gains potentiels et des coûts d’opportunité économique et sociale de l’autonomisation des femmes dans les régions rurales s’avère d’une grande utilité.A cet effet, l’ONU Femmes, en partenariat avec le HCP, envisage de recruter un.e expert.e pour appuyer l’équipe du HCP en charge de réaliser une étude sur « L’estimation des coûts d’opportunité économique et sociale de l’autonomisation économique des femmes rurales » , qui vise à appuyer les efforts consentis par le gouvernement du Maroc inscrits dans une dynamique sans relâche en faveur de l’égalité genre et l’autonomisation des femmes et des filles, en particulier les femmes des zones rurales.[1]
Recrutement • Rabat, Morocco